En mars 1937, le label Vocalion publie le premier 78 tours de Robert Johnson. Le disque rencontre un succès immédiat. Le mystère de Robert Johnson n’est pas tant qu’il ait quitté Robinsonville, médiocre guitariste un jour de 1930 pour revenir deux ans plus tard en maître incontestable du blues du Delta. Qu’il ait pour cela vendu son âme au diable ou reçu l’enseignement d’un obscur bienfaiteur ne nous renseigne pas sur l’impact que va provoquer la redécouverte de son oeuvre à partir de 1959. En l’espace de 7 mois Robert Johnson aura livré à la postérité 29 titres qui près d’un siècle plus tard continuent de fasciner un auditoire toujours plus nombreux. « Le plus important des musiciens de blues ayant jamais existé » (selon la formule d’Eric Clapton) n’en saura jamais rien, il ne reprendra jamais le chemin des studios, il meurt empoisonné le 16 août 1938 à Greenwood, Mississippi.
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